Cest l'Article L du Code de la Sécurité sociale qui définit cette obligation en ces termes : « Le travailleur indépendant qui a opté pour l'application de l'article L. 133-6-8 du présent code est tenu, au plus tard douze mois après la déclaration de la création de son entreprise, de dédier un compte ouvert dans un des
La prescription annale prévue par l’article L. 133-6 du Code de commerce sur le fondement d’un contrat de transport ne s’applique pas aux actions nées de l’exécution d’un mandat donné pour l’accomplissement de formalités de douanes. Cass. com., 22 mars 2016, no 14-16592, ECLIFRCCASS2016CO00264, Société TAMI c/ Société CEVA Freight Management France, PB rejet pourvoi c/ CA Grenoble,[...] lacour d'appel a violé l'article L. 511-43 du code de commerce ; 2°/ qu'est un porteur de mauvaise foi l'établissement bancaire qui, connaissant le redressement judiciaire de son client depuis le 25 mai 2011 et l'état de cessation des paiements qui remonte au 1er octobre 2010, décide néanmoins, le 6 juin 2011, d'escompter des lettres de change, ayant nécessairement Imprimer Définition de l'activité Transport routier de marchandises à titre onéreux pour le compte d'autrui au moyen de véhicules motorisés dont le poids total autorisé en charge est inférieur à 3,5 tonnes y compris véhicules de moins de 4 roues scooter, moto, mobylette, triporteur.... Nature de l'activité CFE compétent Jusqu'au 31 décembre 2022 Chambre de commerce et d'industrie A partir du 1er janvier 2023 Guichet unique obligatoire INPI A noter Dans le cadre de la mise en place de la réforme du guichet unique décret 2020-946 du 30 juillet 2020 il est désormais possible de réaliser toutes les démarches de création de l’entreprise au lien suivant. Le CFE compétent laisse place au guichet unique durant une période transitoire depuis le 1er avril 2021, jusqu’au 1er janvier 2023. La réforme vise à simplifier le traitement des dossiers en assignant un interlocuteur unique aux créateurs d’entreprise qui servira d’intermédiaire avec tous les organismes impliqués. Contexte Les éléments ci-dessous sont donnés à titre d'information. Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans cette fiche ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de Bpifrance Création. Pour finaliser vos démarches, rapprochez-vous des autorités compétentes. Tout ouvrir Les conditions d'installation Obligation de désigner un gestionnaire de transport L'entreprise qui souhaite exercer une activité de déménagement doit désigner un gestionnaire de transport, qui doit être une personne physique résidant dans l'Union européenne. La désignation du gestionnaire de transport s'effectue au moyen d'un formulaire CERFA selon le cas CERFA n° 16092, n° 16093 ou n° 16094 adressé lors de la demande d’autorisation d’exercer la profession voir Les démarches étape par étape » - Demander l'autorisation d'exercer la profession de transporteur routier de marchandises ». Ce gestionnaire doit diriger de façon effective et permanente ses activités de transport et les missions du gestionnaire de transport sont notamment les suivantes - la gestion de l'entretien des véhicules affectés à l'activité de transport de l'entreprise, - la vérification des contrats et des documents de transport, - la comptabilité de base, - l'affectation des chargements ou des services aux conducteurs et aux véhicules, - la vérification des procédures en matière de sécurité. Le gestionnaire de transport doit justifier d'un lien réel avec l'entreprise, il peut être - dirigeant, propriétaire ou actionnaire de cette entreprise ; s'il n'est pas salarié de l'entreprise, il doit exercer cette fonction à titre onéreux et avoir statutairement le pouvoir d'engager l'entreprise ou avoir reçu une délégation à cet effet, - salarié, s'il détient, de par son contrat de travail, les autorisations de pouvoir et de signature qui y sont afférentes, - ou, dans une entreprise individuelle, le chef d'entreprise lui-même. Pour pouvoir se voir reconnaître la qualité de gestionnaire de transport, la personne physique doit donc - Détenir la capacité professionnelle, - Assurer des missions de responsabilité, - Détenir des délégations de pouvoirs et de signature, - Avoir un lien réel avec l’entreprise, - Être rémunérée, - Ne pas cumuler les noter si l'entreprise a un caractère familial et qu'elle utilise au maximum 5 véhicules, les fonctions de gestionnaire de transport peuvent également être assurées, y compris à temps partiel, par le conjoint du chef d'entreprise, par son partenaire pacsé ou par une personne possédant un lien de parenté direct avec lui. Cette possibilité est étendue aux EURL, aux SARL dont les associés ont un lien de parenté direct avec le chef d'entreprise et aux la fiche n°7 de la circulaire du 2 mai 2013 modifiant la circulaire du 4 mai 2012 relative à l'accès à la profession de transporteur routier et à l'accès au marché du transport routier Le gestionnaire de transport est mentionné au registre électronique national des entreprises de transport. Dans le cas d'un groupe d'entreprises, une personne physique, salariée ou dirigeant d'une entreprise du groupe, peut être nommée gestionnaire de transport d'une ou plusieurs entreprises du groupe. Si l'entreprise ne dispose pas en son sein d'un gestionnaire de transport, elle peut désigner une personne physique qu'elle habilite par contrat à exercer, pour son compte, les tâches de gestionnaire de transport. Ce contrat doit notamment préciser les responsabilités assumées par la personne dûment désignée, dans l'intérêt de l'entreprise cocontractante et en toute indépendance à l'égard de toute entité pour laquelle cette entreprise exécute des transports. Le contrat est joint au formulaire Cerfa précité. En outre, le gestionnaire de transport doit respecter les conditions de résidence, de capacité professionnelle et d'honorabilité voir les rubriques ci-dessous. Articles R3211-43 à R3211-45 du code des transports et article 2 de l'arrêté du 28 décembre 2011 Capacité professionnelle du gestionnaire de transport Le gestionnaire de transport doit être titulaire d'une attestation de capacité professionnelle en transport routier léger de marchandises. Cette attestation est délivrée par le préfet de région aux personnes qui justifient - soit avoir réussi un examen écrit obligatoire portant sur un référentiel de connaissances défini par le ministre chargé des transports, selon la liste de matières figurant en annexe 1 du règlement CE n° 1071/2009 du 21 octobre 2009 ; - soit être titulaires du baccalauréat professionnel . "Exploitation des transports", . ou "Transport". Condition de résidence du gestionnaire de transport Limitation d'activité du gestionnaire de transport L’entreprise qui ne dispose pas en son sein de gestionnaire de transport peut désigner une personne physique qu’elle habilite, par contrat, à exercer pour son compte les tâches qui incombent au gestionnaire de transport. Cette faculté ne concerne pas le cas des groupes d’entreprises de transport public routier de marchandises, de déménagement ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises. La personne désignée gestionnaire de transport au sein d'une entreprise de transport - ne peut pas simultanément être désignée gestionnaire de transport en qualité de prestataire extérieur dans une autre entreprise de transport, - ne peut pas être gestionnaire salarié à temps partiel dans une entreprise de transport routier et agent salarié dans une autre entreprise. La personne désignée gestionnaire de transport en qualité de prestataire extérieur à l'entreprise sous contrat de prestation de services avec elle peut diriger au maximum les activités de transport - soit de 2 entreprises de transport public routier de marchandises, de déménagement ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises, - soit d'une entreprise de transport public routier de marchandises, de déménagement ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises et d'une entreprise de transport public routier de personnes, dès lors qu'elle possède également l'attestation de capacité professionnelle afférente au transport public routier de personnes. Dans ces deux hypothèses, le nombre cumulé de véhicules motorisés des deux entreprises et pouvant être géré par le gestionnaire de transport est limité à 20. Articles R 3211-45 et R3211-46 du code des transports, circulaire du 4 mai 2012 relative à l’accès à la profession de transporteur routier et à l’accès au marché du transport routier Conditions d'honorabilité Il doit être satisfait à l'exigence d'honorabilité professionnelle par chacune des personnes suivantes - l'entreprise, personne morale, - le gestionnaire de transport. Et, notamment, selon la forme juridique de l'entreprise - le commerçant, chef d'entreprise individuelle, - les gérants des sociétés à responsabilité limitée, - les associés et les gérants des sociétés en nom collectif SNC, - le président du conseil d'administration, les membres du directoire et les directeurs généraux des sociétés anonymes, - le président et les dirigeants des sociétés par actions simplifiées. Ces personnes ne doivent pas avoir fait l'objet de condamnations telles que - interdictions d'exercer une profession commerciale ou industrielle, - infractions délictuelles concernant notamment la sécurité routière, les temps de conduite et de repos des conducteurs ou l'exercice de l'activité sans autorisation. Les personnes physiques qui ne résident pas en France ou qui résident en France depuis moins de 5 ans doivent prouver qu'elles satisfont dans leur état de résidence à la condition d'honorabilité R3211-24 à R3211-31 du code des transports Conditions financières L'entreprise doit disposer de capitaux propres et de réserves d'un montant au moins égal à - 1 800 € pour le 1er véhicule, - 900 € pour chaque véhicule noter pour les entreprises établies en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique ou à La Réunion, ce montant est fixé à 600 € par véhicule suivant pour les véhicules n'excédant pas un poids maximum autorisé de 3,5 tonnes. A défaut de capitaux et de réserves suffisants, l'entreprise peut présenter des garanties accordées par un ou plusieurs organismes financiers se portant caution de l'entreprise pour les montants indiqués ci-dessus. Toutefois, ces garanties ne peuvent pas excéder la moitié de la capacité financière le montant de capitaux et de réserves correspond au montant total des capitaux propres de l'entreprise, déduction faite des montants du capital souscrit non appelé et du capital souscrit appelé non versé. Articles R3511-6, R3211-7, R3211-32 à R3211-35 du code des transports et article 4 de l'arrêté du 3 février 2012 Conditions d'établissement Une entreprise qui souhaite exercer cette activité doit disposer d'un établissement. Cette exigence d'établissement est satisfaite quand l'entreprise - dispose en France du siège de l'entreprise ou pour une entreprise étrangère, de son établissement principal, - dispose de locaux où sont conservés ses principaux documents d'entreprise, les documents se rapportant à l'activité de transport et l'original de la licence de transport, - dispose d'un ou de plusieurs véhicules immatriculés, détenus en pleine propriété, en location-vente, en location, en crédit-bail. Cette obligation peut être satisfaite après obtention de l'autorisation d'exercer la profession de transporteur, de déménageur et de loueur de véhicules industriels avec conducteur, - dirige effectivement et en permanence les activités relatives à ces véhicules au moyen d'équipements administratifs adaptés et d'installations techniques appropriées. L’exigence d’établissement d’une entreprise de transport routier, de déménagement ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises est satisfaite lorsque l’entreprise - dispose en France d'un établissement référencé dans la nomenclature d'activités française code NAF de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques INSEE et constituant le siège de l'entreprise ou, pour une entreprise étrangère, son établissement principal, - dispose en France, le cas échéant hors de son siège ou de son établissement principal, de locaux, également référencés dans la nomenclature d'activités française de l'INSEE, dans lesquels l'entreprise conserve ses principaux documents d'entreprise en application des articles R. 3113-20 et R. 3211-21 du code des transports. Articles 3 et 5 du règlement CE n°1071/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009, articles R3211-19 à R32116-23 du code des transports et arrêté du 28 décembre 2011 modifié par l’arrêté du 22 octobre 2020. Les démarches étapes par étapes Le cas échéant, enregistrer les statuts de la société L'enregistrement des actes de création de sociétés a été supprimé en 2015. Toutefois, les statuts de la société, une fois datés et signés, doivent obligatoirement être enregistrés auprès du service des impôts des entreprises SIE lorsque - les statuts ont été établis par un acte notarié, un acte d’huissier ou une décision de justice ; - les statuts comportent un apport d’immeuble, de parts ou d’actions. A noter si vous prenez la décision de passer par le guichet unique, le SIE sera directement informé sans que vous ayez besoin de leur transmettre des documents complémentaires. Pour en savoir plus Demander une attestation de capacité professionnelle Le gestionnaire de transport doit demander une attestation de capacité professionnelle voir ci-dessus la rubrique "Conditions d'installation - Capacité professionnelle" à la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement DREAL, à la DRIEAT en Ile-de-France, ou à la DEAL en Outre-mer. La capacité professionnelle pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes est validée d'une des 3 façons suivantes - Par un examen écrit - Par les diplômes - Par l'expérience professionnelle de direction dans une entreprise de transport routier pendant 10 ans précédant le 4 décembre 2009. A noter Pour le transport léger de marchandises moins de 3,5 tonnes, un stage de formation permet d'obtenir la capacité d'exercice. L'expérience professionnelle exigée est de 2 ans. Demander l'autorisation d'exercer la profession de transporteur routier de marchandises A noter l'entreprise doit établir une déclaration de capacité financière à l'aide de la fiche de calcul insérée dans ce formulaire cerfa. Cette fiche de calcul devra être signée par le représentant légal de l'entreprise. Le préfet dispose d'un délai de 3 mois, éventuellement prorogeable d'un mois si le dossier présenté est incomplet, pour se prononcer sur cette demande. Après instruction du dossier, et si celui-ci est recevable, le préfet délivre une attestation permettant à l'entreprise d'effectuer les formalités de déclaration d'entreprise auprès du CFE. L'autorisation définitive sera délivrée une fois ces formalités effectuées, sur présentation de l'extrait du Registre du commerce et des sociétés. L'activité ne pourra débuter qu'à compter de l'obtention de cette autorisation. A noter Les entreprises ayant obtenues cette autorisation sont inscrites au registre électronique national des entreprises de transport par route et l'inscription à ce registre donne lieu à la délivrance d'une licence de transport intérieur en cas d'utilisation de véhicules de moins de 3,5 tonnes ou circulant sous couvert d'un certificat WW DPTC ou d'une licence communautaire en cas d'utilisation de véhicules de plus de 3,5 tonnes. Ces licences sont délivrées pour une durée maximale de 10 ans renouvelable et ne peuvent faire l'objet d'un transfert à un tiers. Elles sont accompagnées d'autant de copies conformes numérotées que l'entreprise dispose de véhicules. Articles R3211-7 à R3211-12 du code des transports et article 2 de l'arrêté du 3 février 2012 Procéder aux formalités de déclaration d'entreprise Quelques aspects de la réglementation de l'activité Obligation de conserver à bord de chaque véhicule certains documents et notamment - une copie conforme de la licence de transport intérieur la licence doit être conservée au sein de l'entreprise, - la lettre de voiture nationale ou internationale, qui doit ensuite être conservée pendant deux ans par l’entreprise, - le cas échéant, le document justificatif de la location du véhicule avec ou sans conducteur, - en cas de cabotage, la lettre de voiture internationale relative au transport international préalable auquel est subordonnée l'activité de cabotage et les lettres de voiture relatives à chaque opération de cabotage réalisée. Article R3411-13 du code des transports, article 6 de l'arrêté du 16 novembre 1999 et articles 4 et 5 de l'arrêté du 9 novembre 1999 Contrat de transport Tout contrat de transport public de marchandises doit comporter des clauses particulières, telles que Obligation d'informer les clients de la quantité de gaz à effet de serre émise pour réaliser la prestation Il est obligatoire d'informer les clients sur les émissions de gaz à effet de serre générées par leurs L1431-3 du code des transports Pour en savoir plus, consulter le guide méthodologique "Information CO² des prestations de transport" disponible sur le site de l'ADEME Obligations Le transporteur est garant de la perte des objets transportés, sauf cas de force majeure, ainsi que des avaries autres que celles qui proviennent du vice propre de la chose ou de la force L133-1 du code de commerce Conditions relatives à la sous-traitance Les transporteurs routiers peuvent recourir à la sous-traitance s'ils ont la qualité de commissionnaire de transport. Pour en savoir plus, consulter la fiche "commissionnaire de transport". Toutefois, les entreprises de transport peuvent recourir à la sous-traitance sans être inscrites au Registre des commissionnaires de transport, à condition que le montant des opérations sous-traitées ne dépasse pas 15% du chiffre d'affaires annuel de l'activité de transport routier de marchandises de l'entreprise. L'entreprise doit enregistrer dans l'ordre chronologique et, s'il y a lieu, par établissement secondaire, chacune des opérations de transport confiées à des sous-traitants. Voir le contrat type applicable aux transports publics routiers de marchandises exécutés par des sous-traitants .Articles L3224-1 et R3224-1 du code des transports et arrêté du 19 novembre 1999 Respecter le code de la route, notamment en matière de vitesse, de poids et dimensions, d'interdiction de circulation, de transports exceptionnels et de visites techniques. Respecter la réglementation en matière de détachement du transporteur routier Depuis l'entrée en vigueur le 2 février 2022 de la directive 2020/1057 "Lex Specialis" du Parlement européen et du conseil de l'Union européenne, des modalités d’application spécifiques s'appliquent dans le cadre du détachement des conducteurs routiers effectuant des prestations de services internationales de transport. En vertu de l'article 1er de la directive, ces règles s'appliquent aux conducteurs employés par des entreprises établies dans un Etat membre prenant la mesure transnationale visée à l'art. 1er §3 point a de la directive 96/71/CE. Pour en savoir plus sur les formalités déclaratives Respecter les normes de sécurité et d'accessibilité. Si les locaux sont ouverts au public, les obligations relatives aux ERP - établissements recevant du public - doivent être respectées - en termes de sécurité incendie, des mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes doivent être mises en place, - en termes d'accessibilité, l'accès aux locaux, notamment pour les personnes en situation de handicap, doit être assuré. Convention collective Transport routier et activités auxiliaires du transport Textes de référence Autres activités réglementées autour de ce métier conformémentaux dispositions du code de commerce. Lorsqu’ils relèvent de l’article L. 133-6-8 ou du 35° de l’article L. 311-3, les travailleurs indépendants ainsi que les personnes affiliées au régime général en application du même 35° peuvent autoriser par mandat la Actions sur le document Article L133-3 La réception des objets transportés éteint toute action contre le voiturier pour avarie ou perte partielle si dans les trois jours, non compris les jours fériés, qui suivent celui de cette réception, le destinataire n'a pas notifié au voiturier, par acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée, sa protestation motivée. Si dans le délai ci-dessus prévu il est formé une demande d'expertise en application de l'article L. 133-4, cette demande vaut protestation sans qu'il soit nécessaire de procéder comme il est dit au premier alinéa. Toutes stipulations contraires sont nulles et de nul effet. Cette dernière disposition n'est pas applicable aux transports internationaux. Dernière mise à jour 4/02/2012
RetourConvention collective nationale du commerce de détail de l'habillement et des articles textiles du 25 novembre 1987, révisé par avenant du 17 juin 2004 Chapitre Ier : Dispositions générales II - Révision Avantages acquis. - Avenants régionaux ou départementaux Article 6 - Avantages acquis. - Avenants régionaux ou départementaux
Rédiger ainsi cet article I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié L’article L. 133‑6‑8 est ainsi rédigé Art. L. 133‑6‑8. - I. - Les cotisations et contributions de sécurité sociale dont sont redevables les travailleurs indépendants mentionnés au II bénéficiant des régimes définis aux articles 50‑0 et 102 ter du code général des impôts sont calculées mensuellement ou trimestriellement en appliquant au montant de leur chiffre d’affaires ou de leurs recettes effectivement réalisés le mois ou le trimestre précédent un taux global fixé par décret pour chaque catégorie d’activité mentionnée auxdits articles du code général des impôts de manière à garantir un niveau équivalent entre le taux effectif des cotisations et contributions sociales versées et celui applicable aux mêmes titres aux revenus des travailleurs indépendants ne relevant pas du régime prévu au présent article. Un taux global différent peut être fixé par décret pour les périodes au cours desquelles le travailleur indépendant est éligible à une exonération de cotisations et de contributions de sécurité sociale. Ce taux global ne peut être, compte tenu des taux d’abattement mentionnés aux articles 50‑0 ou 102 ter du même code, inférieur à la somme des taux des contributions mentionnés à l’article L. 136‑3 du présent code et à l’article 14 de l’ordonnance n° 96‑50 du 24 janvier 1996 relative au remboursement de la dette sociale. Le montant annuel des cotisations et contributions de sécurité sociale dont sont redevables les travailleurs indépendants relevant du régime prévu au présent article ne peut être inférieur à la somme des montants minimum de cotisation fixés 1° Pour les professions artisanales, industrielles et commerciales, en application du deuxième alinéa de l’article L. 612‑4, du deuxième alinéa de l’article L. 612‑13, du deuxième alinéa de l’article L. 633‑10 et du troisième alinéa de l’article L. 635‑5 ; 2° Pour les professions libérales, en application du deuxième alinéa de l’article L. 612‑4, du sixième alinéa de l’article L. 642‑1 et, le cas échéant, de l’article L. 644‑2. II. - Les dispositions du présent article s’appliquent aux travailleurs indépendants relevant des professions mentionnées aux 1° et 2° de l’article L. 621‑3 et à ceux relevant de la Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse. Le bénéfice de ces dispositions peut être étendu, par décret après consultation des conseils d’administration des organismes de sécurité sociale concernés, à tout ou partie des cotisations et contributions de sécurité sociale dues par les autres travailleurs indépendants. III. - Le régime prévu au présent article cesse de s’appliquer à la date à laquelle les travailleurs indépendants cessent de bénéficier des régimes définis aux articles 50‑0 et 102 ter du code général des impôts. Par dérogation, le régime prévu au présent article cesse de s’appliquer au 31 décembre de l’année au cours de laquelle sont exercées les options prévues au 4 de cet article 50‑0 et au 5 de cet article 102 ter. IV. - Les cotisations et contributions de sécurité sociale dues par les conjoints collaborateurs des travailleurs indépendants relevant du régime prévu au présent article sont calculées, à la demande de ces derniers, soit sur la base d’un revenu forfaitaire, soit sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires ou des recettes du chef d’entreprise. V. - Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret. » B. - L’article L. 133‑6‑8‑1 est ainsi rédigé Art. L. 133‑6‑8‑1. - I. - Les travailleurs indépendants relevant du régime prévu à l’article L. 133‑6‑8 déclarent chaque mois, ou au maximum chaque trimestre, leur chiffre d’affaires ou leurs recettes, y compris lorsque leur montant est nul. Les modalités d’application à ces travailleurs indépendants des dispositions prévues à l’article L. 242‑12‑1 et aux chapitres III et IV du titre IV du livre II, et notamment les majorations et pénalités applicables en cas de défaut ou de retard de déclaration, sont déterminées par décret en Conseil d’État. Les cotisations et contributions de sécurité sociale dues par les conjoints collaborateurs de ces travailleurs indépendants sont recouvrées simultanément dans les mêmes formes et conditions que celles dues personnellement par ces travailleurs indépendants. II. - Les cotisations et contributions de sécurité sociale dues par les travailleurs indépendants relevant du régime prévu à l’article L. 133‑6‑8 font l’objet d’une régularisation, dans les conditions définies par décret en Conseil d’État, lorsque le montant annuel des cotisations et contributions de sécurité sociale dont ces cotisants sont redevables est inférieur au montant minimum prévu aux deuxième, troisième et quatrième alinéas du I de cet article. » ; C. - L’article L. 133‑6‑8‑2 est abrogé ; D. - L’article L. 161‑1‑1 est complété par un alinéa ainsi rédigé Pour les travailleurs indépendants relevant du régime prévu à l’article L. 133‑6‑8, l’exonération de cotisations de sécurité sociale prévue au présent article cesse de s’appliquer, dans les conditions définies par décret, à la date à laquelle ces travailleurs indépendants cessent de bénéficier des régimes prévues aux articles 50‑0 et 102 ter du code général des impôts. Dans ce cas, les cotisations dues au titre de la part du chiffre d’affaires ou de recettes excédant les seuils fixés à ces articles 50‑0 et 102 ter font l’objet d’une régularisation émise par l’organisme chargé du calcul et de l’encaissement des cotisations sociales. » ; E. - L’article L. 161‑1‑3 est abrogé. II. - Le code général des impôts est ainsi modifié A. - L’article 50‑0 est ainsi modifié 1° Le cinquième alinéa du 1 est ainsi modifié a Les mots Sous réserve du b du 2, » sont supprimés ; b Les mots cesse de s’appliquer au titre » sont remplacés, dans leurs deux occurrences, par les mots continue de s’appliquer jusqu’au 31 décembre » ; 2° À la seconde phrase du b du 2, après le mot année » sont insérés les mots qui suit celle » ; B. - L’article 102 ter est ainsi modifié 1° Le 3 est ainsi modifié a Les mots Sous réserve du 6, » sont supprimés ; b Les mots cesse de s’appliquer au titre » sont remplacés par les mots continue de s’appliquer jusqu’au 31 décembre » ; 2° À la seconde phrase du b du 6, après le mot année » sont insérés les mots qui suit celle » ; C. - L’article 151‑0 est ainsi modifié 1° Le 3° du I est ainsi rédigé 3° Ils sont soumis au régime prévu à l’article L. 133‑6‑8 du code de la sécurité sociale. » ; 2° Au premier alinéa du IV, les mots au deuxième alinéa de l’article L. 133‑6‑8 » sont remplacés par les mots à l’article L. 611‑8 » ; 3° Le 3° du IV est abrogé ; D. - Au premier alinéa de l’article 1609 quatervicies B, les mots ayant opté pour le » sont remplacés par les mots bénéficiant du ». III. - A. - Le I du présent article s’applique aux cotisations et contributions de sécurité sociale dues au titre des périodes courant à compter d’une date fixée par décret et au plus tard à compter du 1er janvier 2016. B. - Le II du présent article s’applique aux exercices clos et aux périodes d’imposition arrêtées à compter du 31 décembre 2015. » L 331-11 du code de la consommation, L. 670-6 du code de commerce, article 80 de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, ordonnance n° 2013-421 du 23 mai 2013 relative à l'inscription au fichier national
Le droit de rétention offre la faculté à un créancier détenteur d'un bien sur lequel il a travaillé de conserver ce bien tant qu'il n'a pas été intégralement payé. Qu'est-ce que le droit de rétention ? Le droit de rétention constitue l'un des moyens de pression les plus efficaces pour être payé. Un créancier qui n'a pas été intégralement payé peut refuser de restituer du matériel, une marchandise ou des documents qui lui ont été remis par le client jusqu'au paiement intégral de sa facture un paiement partiel ne suffit pas. Plusieurs créanciers bénéficient d'un droit de rétention le vendeur peut retenir les marchandises qui n'ont pas encore été délivrées ou expédiées au client ou à un tiers agissant pour son compte tant qu'il n'a pas été payé article L624-14 du Code de commerce, l'hôtelier peut retenir les bagages et les effets de son client pour exiger d'être payé de ses prestations article 2332 du code civil, le garagiste peut retenir le véhicule qui lui a été confié en réparation ou gardiennage articles 1948 et 2286 du Code civil, le dépositaire ou l'entrepôt peut retenir les biens qu'il est chargé de conserver ou gardienner article 1948 du Code civil, les commissaires-priseurs judiciaires, les huissiers de justice, les notaires et les avocats peuvent conserver les dossiers de leurs clients jusqu'à leur paiement complet article R. 444-15 du Code de commerce, le transporteur peut retenir des marchandises en garantie du paiement de ses factures, y compris des factures afférentes à des transports antérieurs article L133-7 du Code de commerce, le façonnier joaillier, par exemple peut retenir non seulement les produits déjà façonnés, mais également toutes les matières qu'il n'a pas encore façonnées dès lors qu'il les détient en vertu du même contrat article 2286 du Code civil, le maître de l'ouvrage sur les engins de l'entrepreneur Cass. com. 17-2-2021 n° l'expert-comptable qui n'est pas réglé de ses honoraires peut retenir les documents qu'il a établis pour son client jusqu'au paiement intégral articles 1948 et 2286 du Code civil. Le Code civil et le Code de commerce prévoient plusieurs applications particulières du droit de rétention. Il n'y a pas de régime général du droit de rétention. Quels sont les créanciers bénéficiant d'un droit de rétention ? Le droit de rétention du vendeur Le vendeur d'une marchandise ou d'un bien bénéficie du droit de rétention quand le client ne paie pas le prix de la vente article L624-14 du Code de commerce. Le droit de rétention est très avantageux lorsque le client fait l'objet d'une procédure collective sauvegarde, redressement ou liquidation judiciaire puisque le vendeur peut retenir les biens et bénéficier d'une dérogation à l'interdiction de paiement si les biens en question sont nécessaires à l'exploitation. Le droit de rétention de l'hôtelier L'hôtelier dispose d'un droit de rétention sur toutes les affaires laissées par son client article 2332 du code civil. Il peut ainsi l'empêcher de sortir ses affaires tant que celui-ci n'a pas payé le prix de la chambre bagages, bijoux, objets de valeur, voiture, bicyclette, moto… L'hôtelier a non seulement le droit de conserver les effets de son client mais aussi de les faire vendre aux enchères publiques, en vertu d'une procédure spéciale prévue par une loi du 31 mars 1896 relative à la vente des objets abandonnés ou laissés en gage par les voyageurs aux aubergistes ou hôteliers. Mais ce type de procédure ne sera engagé par l'hôtelier qu'à la condition que les affaires laissées aient une valeur suffisante, car cette procédure entraîne des frais. Le droit de rétention du garagiste Le garagiste dispose d'un droit de rétention du véhicule de son client lorsque ce dernier ne paie pas la facture liée aux travaux d'entretien ou de réparation effectués sur le véhicule articles 1948 et 2286 du Code civil. La mise en œuvre de ce droit de rétention doit néanmoins respecter des conditions strictes le garagiste dispose d'un devis détaillé, signé par son client, décrivant la nature et le montant des réparations à entreprendre, la facture doit être parvenue à échéance sans que le délai de prescription ne soit expiré. Il est préférable de mentionner clairement sur le devis les conditions de paiement des interventions, surtout lorsque des règlements échelonnés ont été négocié. Le droit de rétention est opposable à tous si le propriétaire du véhicule le vend alors qu'il est chez un réparateur, ce dernier sera en mesure de refuser de le remettre au nouvel acquéreur tant que lui ou l'ancien propriétaire n'aura pas réglé la facture. Le droit de rétention disparaît si le garagiste remet le véhicule à son propriétaire sans avoir été payé et il ne pourra pas le retenir à l'occasion d'une nouvelle visite pour le paiement des anciennes factures sauf lorsque toutes les réparations découlent d'un même contrat. Le droit de rétention n'est pas non plus applicable lorsque le garagiste a entrepris des réparations non demandées et que la facture n'est pas conforme au devis. Le droit de rétention du dépositaire Le dépositaire peut exercer un droit de rétention sur les biens entreposés dans un box de stockage ou un garde meuble lorsque les frais de location ne sont pas payés article 1948 du Code civil. Le défaut de paiement de 1 an de frais de gardiennage autorise le dépositaire à faire procéder à la vente du mobilier confié afin de recouvrer ses frais de gardiennage. Une fois l'échéance de la facture dépassé ou, 1 an après la dernière échéance du terme impayé, pour les dépositaires, le créancier doit faire parvenir à son client une lettre recommandée avec avis de réception le mettant en demeure de régler sa facture sous un délai de 15 jours. Passé ce délai, le dépositaire pourra présenter sur papier libre une simple requête au Président du Tribunal judiciaire du domicile de l'entreprise, en y joignant les factures non acquittées ainsi que la copie de la lettre recommandée. Il appartiendra au Président du Tribunal judiciaire d'entamer une procédure simple vis-à-vis du propriétaire des meubles, puis d'ordonner la vente. Le Président du Tribunal commettra un commissaire-priseur ou un officier ministériel afin de faire procéder à cette vente – qui aura lieu aux enchères publiques – et suivant le cas, soit à la salle de la vente, soit dans les locaux du dépositaire. Le droit de rétention du transporteur Le transporteur dispose d'un droit de rétention sur l'ensemble des marchandises qui lui ont été confiées article L133-7 du Code de commerce. Il peut également utiliser ce droit de rétention pour obtenir le paiement de factures afférentes à des transports antérieurs. Avant d'exercer son droit de rétention le transporteur doit vérifier que les marchandises sur lesquelles il veut exercer son droit de rétention sont bien la propriété de l'expéditeur. En effet, il est possible que les marchandises ne lui appartiennent plus, par l'effet d'un transfert de clause de réserve de propriété. Le droit de rétention du façonnier Le façonnier peut retenir non seulement les produits déjà façonnés, mais également toutes les matières premières qu'il n'a pas encore façonnées dès lors qu'il les détient en vertu du même contrat article 2286 du Code civil. Il peut également retenir les machines remises par son client en vue de la réalisation des travaux. Le droit de rétention de l'expert-comptable L'expert-comptable dispose d'un droit de rétention jusqu'au complet paiement de ce qui lui est dû articles 1948 et 2286 du Code civil. Il peut faire obstacle à l'entrée en fonction d'un confrère souhaitant reprendre le dossier. Pour exercer son droit de rétention, il doit avoir épuisé toutes les voies de conciliation possibles, avoir informé son client par lettre recommandée avec accusé de réception de l'exercice de son droit de rétention, avoir alerté le Président de l'Ordre. Cependant ce droit ne s'exerce que sur les travaux effectués par l'expert-comptable journaux, grands livres, bilans, et ne peut en aucun cas porter sur des documents déjà payés, ni sur des documents confiés par le client pièces comptables, relevés de compte.... Par ailleurs, en cas d'ouverture d'une procédure collective, l'expert-comptable est tenu de remettre les documents et livres comptables qu'il a établis à l'administrateur ou, à défaut, au mandataire judiciaire, à la demande de celui-ci article L. 622-5 du Code de commerce. L'expert-comptable est susceptible de sanctions disciplinaires si le droit de rétention est utilisé sans lien avec le travail impayé ou pour des honoraires indus. Comment invoquer un droit de rétention ? L'exercice du droit de rétention n'est soumis à aucune formalité. Il suffit de conserver une partie ou la totalité d'un bien. Si le client fait l'objet d'une procédure collective, le créancier alors appelé créancier gagiste doit quand même déclarer sa créance dans les 2 mois d'ouverture de la procédure. Cela permettra au juge-commissaire d'autoriser le paiement s'il s'agit d'un bien nécessaire à l'activité du client. Que faire du bien si le client ne paye toujours pas ? Si le créancier n'obtient pas le paiement malgré son droit de rétention, il n'a pas pour autant le droit de disposer du bien qu'il détient. Il doit demander en justice que le bien soit vendu aux enchères, ou que la propriété lui en soit attribuée. Demander que la propriété d'un bien soit attribuée au créancier Le créancier peut demander l'attribution judiciaire du gage en pleine propriété. La demande doit être faite devant le tribunal compétent, c'est-à-dire devant le juge des référés ou du Tribunal de commerce plus précisément auprès du juge-commissaire de la procédure, quand le client est commerçant et soumis à une procédure collective. La demande peut être formée à n'importe quel moment, tant qu'une éventuelle ordonnance autorisant la vente du bien n'a pas acquis force de chose jugée lorsque la décision n'est plus susceptible de recours. La valeur du bien va alors être estimée. L'estimation peut être faite par le juge lui-même ou par un expert. Mais le juge n'est pas obligé de respecter l'estimation de l'expert. Si le bien est d'une valeur supérieure à la créance du vendeur/ prestataire, la soulte la différence sera reversée au client. Si le bien est d'une valeur inférieure, le créancier dispose d'une créance chirographaire pour le surplus, qu'il devra déclarer à la procédure. Le créancier va ensuite se retrouver propriétaire du bien gagé. Aucun des autres créanciers du client, y compris les créanciers superprivilégiés tels que la Sécurité sociale ou le Trésor public, ne pourront le lui réclamer. Il pourra alors décider de garder le bien ou de le vendre. Demander que le bien soit vendu aux enchères au profit du créancier Le créancier peut demander en justice la vente forcée du bien sur autorisation judiciaire. La vente aura lieu aux enchères, les frais étant généralement à la charge du client. S'il le souhaite, le créancier peut se porter adjudicataire. Le créancier pourra percevoir le prix de la vente par préférence aux créanciers chirographaires. Mais s'il existe des créanciers d'un rang supérieur frais de justice, salaires, cotisations sociales, impôts, ils pourront faire valoir leur droit de préférence et récupérer le prix de la vente. Le créancier perd alors son gage il ne lui reste plus qu'une créance chirographaire. Que devient le droit de rétention en cas de procédure collective ? Le droit de rétention a pour particularité de conserver tout son effet en cas de procédure collective du client ce qui, conjugué à une très large opposabilité aux tiers, lui confère une grande efficacité. Le droit de rétention permet d'éviter le principe d'interdiction de paiement des créances antérieures à l'ouverture de la procédure. Le rétenteur doit-il déclarer sa créance ? En principe, un créancier a 2 mois à compter de la publication du jugement d'ouverture au BODACC pour déclarer sa créance au mandataire judiciaire. A défaut de déclaration de sa créance dans les délais, la créance est inopposable à la procédure. Mais il n'en va pas ainsi pour le créancier qui dispose d'un droit de rétention s'il ne déclare pas sa créance à la procédure, il aura toujours la possibilité de se faire payer et cela sans subir le concours des autres créanciers. Il est toutefois conseillé au créancier de déclarer malgré tout sa créance à la procédure et de mentionner par mesure de sécurité qu'il bénéficie d'un droit de rétention. Le droit de rétention pendant la période d'observation L'entreprise qui fait l'objet d'une procédure collective a l'interdiction de régler une dette dont le fait générateur est antérieur à la date du jugement d'ouverture. Cependant, pendant la période d'observation d'une procédure de sauvegarde ou de redressement judiciaire, le juge commissaire peut autoriser le paiement d'une créance antérieure pour dégager de son droit de rétention un bien retenu, lorsque celui-ci est nécessaire à la poursuite de l'activité article L 621-24 du Code de commerce. Dans ce cas, le créancier se verra régler sa dette avant tout autre créancier. Le droit de rétention dans le cadre d'un plan de sauvegarde, de redressement ou de cession L'adoption d'un plan de sauvegarde, de redressement ou de cession n'a aucune incidence sur le droit de rétention d'un créancier. Il appartient à l'entreprise en difficulté de régler son dû si elle souhaite récupérer le bien qui fait l'objet du droit de rétention. Le droit de rétention lors de la liquidation judiciaire Dans le cas d'une procédure de liquidation judiciaire, le droit de rétention reste opposable. Dans cette hypothèse, le liquidateur doit se faire autoriser par le juge-commissaire pour pouvoir acquitter la facture afférente au bien retenu. Toutefois, le Code de commerce ne subordonne pas cette autorisation à la justification que le bien est nécessaire à la poursuite de l'activité. Lorsque le liquidateur prend l'initiative de vendre le bien faisant l'objet de la rétention, le droit de rétention se reporte sur le prix dégagé par la vente. Le rétenteur va alors primer sur tous les autres créanciers, y compris les salariés. Que risque le créancier en cas de rétention abusive ? En cas de rétention injustifiée, le propriétaire du bien retenu peut au choix payer la facture puis en contester le montant devant le tribunal compétent, ou, demander au juge la restitution de son bien sur le fondement de la rétention abusive. Dans certains cas, une plainte pour abus de confiance peut aussi être envisagée. Ce délit est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 375 000 € et d'une peine de prison pouvant être de 3 ans.
. 355 210 109 152 157 211 299 413

article l 133 6 du code de commerce