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Acorps commun. L’intérêt d’utiliser l’art comme intermédiaire s’explique simplement par les propos de Paul Klee : «L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible.». Utiliser donc
Ici-bas, je ne suis guère saisissable », griffonnait Paul Klee dans son journal en 1920. Un an plus tôt, un poste de professeur à l’Académie des beaux-arts de Stuttgart lui était passé sous le nez. La faute à ses adversaires, qui avaient mené une véritable cabale contre lui, le dépeignant comme un rêveur excentrique incapable d’enseigner, un électron libre perdu dans les méandres de l’art pour l’art ! Mais qui de mieux, justement, qu’un artiste insaisissable pour enseigner les mystères de la création ?En 1920, l’architecte et designer allemand Walter Gropius décide de donner sa chance au peintre en l’engageant comme professeur au Bauhaus de Weimar, l’école la plus avant-gardiste d’Allemagne qu’il vient tout juste de créer. Paul Klee a 41 ans. Fils d’une cantatrice française et d’un professeur de musique allemand, ce natif des environs de Berne se distingue par ses tableaux abstraits au style inclassable, inspirés de Robert et Sonia Delaunay, tout comme de Wassily Kandinsky, son ami et rival. S’y entremêlent des formes, lignes et surfaces colorées, des quadrillages, des flèches, divers symboles et parfois quelques éléments figuratifs, stylisés ou décomposés d’une manière cubiste. voir toutes les imagesPortrait de Paul Klee dans son atelier du Bauhaus à Weimar, Allemagne, 1924i© Lebrecht/LeemageDès janvier 1921, Klee s’installe au Bauhaus pour enseigner la théorie de l’art moderne mais aussi d’autres matières comme le design ou la reliure. Trois ans plus tard, l’école déménage à Dessau, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Leipzig. Non loin du bâtiment principal, Klee et les autres maîtres » habitent chacun une résidence dernier cri comprenant un grand atelier aux couleurs vives doté d’une baie directeur de l’école ne regrette pas son choix très vite, Klee qui restera dix ans à ce poste se forge une réputation de professeur farfelu mais génial, de ceux qui marquent à vie. Ses cours – de la poésie pure » selon une ancienne élève – allient précision scientifique et rêverie quasi mystique. Car, en art, explique le peintre dans sa Théorie de l’art moderne transcription de sa conférence donnée à la Société des beaux-arts d’Iéna en 1924, la recherche exacte » n’est efficace que lorsque l’intuition » lui donne des ailes ! Mais l’intuition étant difficile à enseigner, Klee décide plutôt d’apprendre à ses élèves quelques principes de base de la n° 1 l’art est un langage de signes. Couvrant le tableau noir de croquis et de diagrammes, le peintre décrit à ses étudiants différents types de lignes obtenues à partir de points et comment les emmener en promenade ». Il leur présente aussi les différents types de formes et leurs possibles dispositions dans l’espace. Comme si elles étaient des symboles, des lettres à assembler en mots, puis en phrases. L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »Paul KleePlace ensuite au mouvement. Chez lui, Klee demande à ses élèves d’observer son grand aquarium où des poissons tropicaux dansent un éternel ballet de couleurs vives. De temps à autre, il joue avec l’interrupteur pour les faire réagir, encourageant ses étudiants à prendre des notes sur leurs trajectoires. L’idée est de s’inspirer des mouvements de la nature pour en tirer des compositions abstraites véhiculant des émotions impalpables. Car l’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »… Puisque seule la nature, grande créatrice, peut nous apprendre à devenir nous-mêmes démiurges, Klee étudie la magie de la germination des graines, de la circulation du sang, de la formation des nervures et des cours d’eau, puis en tire des modèles qu’il décrit à ses élèves à l’aide de croquis, équations et diagrammes… tel un alter ego artiste du génial mathématicien John Forbes Nash, Jr. interprété en 2001 par Russel Crowe dans le film Un homme d’exception de Ron Howard étudiant les mouvements des pigeons de Princeton ! voir toutes les imagesPaul Klee, Flussbaulandschaft Paysage avec rivière et bâtiments, 1924iHuile sur papier • 36 × 53,7 cm • Coll. Staatliche Kunsthalle, Karlsruhe, Allemagne • © akg-images La couleur me possède », écrit-il dans son journal. De la fameuse roue des couleurs opposant le rouge et le vert, le orange et le bleu, le jaune et le violet dessinée un siècle plus tôt, en 1809, par Johann Wolfgang von Goethe, Klee tire une version sphérique plus précise englobant toutes les nuances de teintes et de saturation. Puis encourage ses élèves à combiner les couleurs comme des notes de musique, harmonieuses ou dissonantes… Chez lui ou dans son atelier, où s’alignent chevalets, diluants, vernis et pots remplis de pinceaux soigneusement nettoyés, Klee joue parfois du violon pour ses élèves, seul ou accompagné d’autres musiciens dont sa femme, la pianiste Lily Stumpf. D’autres soirs, il les invite à dîner sans suivre de recette, le peintre assemble les ingrédients au fil de son inspiration. Après les cours, tous s’assoient en cercle pour vernir des pots d’argile ou fumer des cigarettes en discutant d’art. Régulièrement, Klee inspecte les toiles de ses élèves puis leur livre son analyse… sans jamais donner de notes. Un style peu conventionnel qui lui vaut d’être gentiment caricaturé, en 1928 dans la revue Bauhaus, sous les traits d’un Bouddha en lévitation au-dessus de l’école, vénéré par deux étudiants prosternés ! voir toutes les imagesPaul Klee, Aufgehender Stern Étoiles filantes, 1931iHuile sur toile • 62 × 50 cm • Coll. Fondation Beyeler, Riehen / Bâle • © akg-imagesEn 1931, Klee devient professeur à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Hélas, en 1932, la section d’assaut du parti nazi perquisitionne chez lui et le fait renvoyer en 1933. La même année, le Bauhaus est dissous et 17 œuvres de Klee figurent dans la tristement célèbre exposition d’ art dégénéré ». En décembre, l’artiste se réfugie en Suisse où il meurt d’une maladie rare en 1940. Mais l’homme laisse derrière lui près de 3 900 pages de notes illustrées de croquis dont une partie est publiée dès 1925 Les Esquisses pédagogiques. Ses cours suivront sous le titre Paul Klee, cours du Bauhaus Weimar 1921–1922 – Contributions à la théorie de la forme picturale Hazan, 2004. Klee y livre sa vision de l’art moderne mêlant poésie mystique et rigueur scientifique. Pour une abstraction à la fois précise et légère comme la musique, libre comme un poisson dans l’eau, flottant au-dessus du commun des mortels…Paulklee, un artiste majeur du bauhaus : « l'art ne reproduit pas le visible, il rend visible » par Marie-Julie Malache aux éditions 50minutes.fr. Décryptez l¿art de Paul Klee en moins d¿une heure ! Membre actif du Bauhaus, Paul Klee marque profondément le début du XXe siècle en prenant part à l¿avène
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Quia dit: 'L'art ne reproduit pas le visible. Il rend visible.' ? Les réponses des internautes à cette même question : A) 10.3%; B) 44.8%; C) 34.5%; Cochez la ou les bonne (s) réponse (s): A) Goya ; B) Picasso ; C) Klee ; Commencez ce QCM « » Meilleurs scores. 0/20 par Marine; Mentions légales • Politique d'utilisation des cookies • Conditions d'utilisation.Elle est donc un presque rien, n'a pas plus de réalité que notre reflet dans le miroir. Elle est le reflet d'une apparence. En fait, il n'y a rien à voir. Au nom de la vérité Platon critique l'art. Les fondements de cette critique sont la définition de l'art comme imitation, reproduction de la réalité sensible et à la définition de la réalité sensible comme apparence, apparence trompeuse, apparence du vrai. Non seulement l'artiste ne produit que des apparences et en accentue la puissance trompeuse, mais encore il nous attache à ce monde des apparences en produisant des apparences qui plaisent, excitent les sens et l'imagination. L'art, effet du désir sensible et des passions, les accroît en retour. L'homme raisonnable n'y a pas sa place. L'art, ennemi de la vérité est ennemi de la morale. On trouve ici la première condamnation morale de l'art et par suite la première justification théorique de la censure artistique dont relève encore la condamnation des Fleurs du mal » au milieu du XXe. est. L'exactitude de l'art repose sur la déformation du réel sensible cf. les règles de 1a perspective. 2 Parce que l'art n'est qu'imitation . L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la réalité telle qu'elle se manifeste à nous par l'intermédiaire denos sens. C'est dans la juste mesure où le poète ne s'élève pas au dessus des apparences sensibles qu'il représenteles Dieux à l'image des hommes. L'art conforte les hommes dans leur erreur première ce qui est, est ce quiapparaît. L'art n'est qu'illustration de l'opinion, représentation de la représentation subjective. 3 Parce que l'art n'est qu'imitation d'une imitation, un simulacre . Dans La République » X 597b-598c - cf. texte, Platon montre que le peintre est l'auteur d'une production éloignée de la nature de trois degrés ». En effet, il y a trois degrés de réalité. La première, celle qui est vraiment et pleinement, est la réalité intelligible ou Idée. Pour Platon les Idées ne sont pas des produits de notre intelligence, constitutives de cette dernière rationalisme ou formées aucontact de l'expérience empirisme. Elles existent indépendamment de notre pensée. L'Etre est l'intelligible oumonde des Idées. Cette thèse rend compte et de la connaissance, la réalité est intelligible, objet d'uneconnaissance, et de l'ordre du monde. C'est parce que le monde est en lui-même intelligible que nous pouvons leconnaître. La seconde, ensemble des êtres naturels ou artificiels, est seconde, sa réalité est moindre, dans la mesure où elle est imitation de la première. Les êtres naturels doivent leur existence à un Démiurge qui a façonnéla matière en contemplant le monde des Idées Timée » . De même le bon artisan fabrique son objet en se réglant sur son Idée. Ces êtres ont moins de réalité que les Idées puisqu'ils se contentent de les imiter. La troisième, la plus éloignée de la réalité telle qu'elle est en elle-même, est celle produite par le peintre puisqu'ilimite ce qui est déjà une imitation. Elle est donc un presque rien, n'a pas plus de réalité que notre reflet dans lemiroir. Elle est le reflet d'une apparence. En fait, il n'y a rien à voir. Au nom de la vérité Platon critique l'art. Les fondements de cette critique sont la définition de l'art comme imitation, reproduction de la réalité sensible et à la définition de la réalité sensible comme apparence, apparencetrompeuse, apparence du vrai. Non seulement l'artiste ne produit que des apparences et en accentue la puissancetrompeuse, mais encore il nous attache à ce monde des apparences en produisant des apparences qui plaisent,excitent les sens et l'imagination. L'art, effet du désir sensible et des passions, les accroît en retour. L'hommeraisonnable n'y a pas sa place. L'art, ennemi de la vérité est ennemi de la morale. On trouve ici la premièrecondamnation morale de l'art et par suite la première justification théorique de la censure artistique dont relèveencore la condamnation des Fleurs du mal » au milieu du XXe. Rousseau au XVIIIe, sur ce point fort différent des philosophes des Lumières, reprendra le flambeau de cette critique. L'art n'élève pas l'âme, bien au il joue le jeu des apparences. Tout d'abord parce qu'il est, dans la société bourgeoise - société de lacomparaison, du faire-valoir, de l'hypocrisie, de la compétition -, indissociable d'une mise en scène sociale. On vaau théâtre pour exhiber sa toilette et autres signes extérieurs de richesse, pour se comparer, médire, recueillir lespotins... Ensuite parce qu'il nous plonge dans un monde fictif où nous pouvons à bon compte nous illusionner surnous-mêmes. Par exemple nous versons de chaudes larmes en assistant an spectacle des malheurs d'autrui etnous restons froids et impassibles lorsque nous avons l'occasion de lui porter secours. Mais cependant nous avonspu croire à notre bonté naturelle. Pour Platon comme pour Rousseau l'art est un divertissement qui nous divertit, nous détourne de nous mêmes. Bien que Platon ne définisse pas l'art par la beauté, il est tout de même possible de nuancer son propos, à partir de la prise en compte de sa conception de la beauté. Si l'art n'est que simulacre, la beauté existe en elle-même, elleest une Idée et précisément une des plus belles. Qu'est-ce qu'un beau cheval ? N'est-ce pas un cheval conforme à l'Idée du cheval ou archétype, à l'idée de ce que doit être un cheval sensible pour être pleinement un Cheval. Uncheval est plus ou moins beau et son degré de beauté est proportionnel à sa conformité au modèle idéal ou Idée. Est beau ce qui est ce qu'il doit être, laid ce qui ne l'est pas. Est beau ce qui est parfait. Comme la perfection n'estpas de ce monde, comme le cheval dans le pré ne sera jamais la copie exacte et sans défaut du modèle maistoujours une imitation imparfaite, la beauté la plus grande, réelle, est celle des Idées. Est beau ce qui existepleinement et ce qui existe pleinement ce sont les Idées. La beauté est la perfection ou plénitude de l'Etre. Lalaideur est l'imperfection, l'incomplétude. Par conséquent, lorsque le peintre et le sculpteur reproduisent un beaucheval ou un beau corps d'athlète, leur oeuvre, pâle esquisse de la beauté idéale, en est tout de même le reflet. Lepoète inspiré est sorti de la caverne, a contemplé l'idée du Beau et peut entraîner dans son sillon ses le jugement de Platon sur l'art ne peut pas être simple bien qu'il insiste davantage sur la définition de l'art comme simulacre pernicieux. B/ Mais l'art est-il véritablement une imitation ? Hegel. » . 483 389 89 45 427 122 251 98